“Brassons” le vrai du faux
Toute pratique sportive entraîne une dépense d’énergie et une casse de fibre musculaire selon le type d’effort physique (endurance, cardio, sprint, puissance…). L’énergie sollicitée pendant la contraction musculaire est fournie par le glucose et les acides gras (lipides). Ces molécules apportées par le sang sont dégradées en présence d'oxygène et peuvent être stockées dans le muscle sous forme de glycogène et de triglycéride.
Sachez que le corps s'adapte quand l’apport en oxygène est insuffisant : le muscle peut quand même se contracter, mais un le mécanisme de compensation produit alors de l'acide lactique (lactate), une sorte de déchet musculaire. Cette accumulation de lactates(2) forme une dette en oxygène, qui produit divers effets physiologiques qu’il faudra rembourser. Déjà pour vous sentir bien dans votre corps entre les séances et surtout pour ne pas attaquer la séance suivante avec un handicap musculaire même léger. Aussi une bonne récupération sportive(3) permet à notre corps de reconstituer ses réserves énergétiques, d'éliminer les substances toxiques et remettre à flot notre taux d'oxygène.
Revenons à notre beau demi de bière. Sa délicieuse robe propose environ 14 grammes de sucre et une certaine richesse en vitamines B (B3, B5, B6), mais pas en B12 tandis qu’il est faiblement minéralisé avec un peu de magnésium seulement. Richesse tout relative qui ne correspond pas aux attentes métaboliques des heures qui suivent. Sans surprise le principal déficit vient la teneur en alcool, la bière se montre très déshydrante, — caractérisée par des envies pressantes —, ce qui diminue la synthèse des protéines nécessaires à la reconstruction musculaire. En conclusion, « la bière d’après » comme partenaire récupération c’est « presque faux et pas très vrai…», un réconfort psychologique certes mais il conviendra alors de boire encore plus… d'eau.